Spectacle
Au départ, un épilogue muet et dansé pour conclure au KVS une performance de vingt-quatre heures, l’intégrale de l’Odyssée interprétée par un chœur de vingt-quatre hommes. Il s’agissait d’apporter une réponse et un contrepoint féminin à cette fable virile, toute de vengeance, de guerre et de sang.
Dans ce qui est devenu un solo autonome, Lisbeth
Gruwez incarne donc la somme de toutes les femmes
restées dans l’ombre de la guerre de Troie : Hélène, les
nymphes, les sirènes, Calipso, Circé, et bien sûr Pénélope.
Seule au centre du plateau, stimulée par la partition
répétitive, hypnotique et envoûtante de Maarten
Van Cauwenberghe, vêtue d’une longue robe noire
ondoyante, et prenant appui sur son pied droit,
la danseuse tournoie, virevolte telle une toupie vivante, exprimant ainsi l’attente, le désir, le manque, l’impuissance, toute la souffrance de la condition féminine
confrontée à un fléau qui lui échappe.
Dans le cadre de l'événement 360°.