Les Brigittines

Issus d’une nuit sans fin et y revenant sans cesse comme dans le ressac de l’amour, six danseurs apparaissent au centre d’une lueur incandescente qui les illumine comme un seul corps en mouvement. Fluidité des élans, entrelacs des personnes, la profusion des gestes crée un foisonnement presque abstrait alors que la chair demeure présente, ténébreuse, vive.

Virgilio Sieni a créé cette fable physique en prenant pour appui l’étonnante suite de chants d’amour que s’adressent un homme et une femme, dont la source remonte probablement à l’ancienne Mésopotamie. Il y a ici du primitif, du silence et de l’intensité, de la contrebasse et du sacré, et une picturalité qui donne à l’ensemble son unité et son émotion.
Tout est évocateur des origines - de la douceur et du tourment des attractions.